La haute conseillère décrit ensuite des violences physiques particulièrement graves. « Ils ont roué de coups leur invité (celui des parents, ndlr). (…) Déçus de leur mésaventure, ils ont volé tout ce qu’ils ont pu (chaussures, téléphones, parfum et billets destinés à l’offrande), et ont finalement décidé de torturer mes beaux-parents âgés de 73 ans en les aspergeant de pétrole lampant et en les brûlant, en amputant leur doigt avec une pince, en espérant qu’ils avoueraient où se trouvaient leur rêve de richesse », raconte cette membre de la Haute Cour constitutionnelle (HCC).
Heureusement, poursuit-elle, ses beaux-parents « vont bien malgré quelques blessures » après examen médical. Elle conclut son message par un ton à la fois ironique et moraliste : « Peut-être faudrait-il que vous demandiez au Père Noël de mettre vos rêves de centaines de milliards d’Ariary sous le sapin… et j’espère que la lumière de Noël commencera à illuminer enfin cette noirceur dans l’âme de certains, notamment ceux qui ont inventé ce mythe et l’ont propagé sur les réseaux. »
Le fameux grenier
Selon des informations complémentaires, les faits se seraient déroulés alors que les victimes revenaient d’une messe, avec des invités. Les six hommes en treillis ont fait intrusion dans la résidence, sans mandat aucun, et ont exigé de savoir où se trouvaient ces sommes. L’un des assaillants, choqué par la barbarie de ses pairs, se serait levé pour s’opposer aux violences et a demandé à ce que l’opération cesse.
Il est à noter que ce domicile avait déjà été perquisitionné le 13 novembre dernier dans le cadre d’une enquête pour « atteinte à la sûreté intérieure du pays ». Durant cette perquisition, les officiers avaient déjà demandé où se trouvait le grenier de la maison, mais n’avaient pas pu y accéder pour cause de délestage. Hier, ceux qui ont pénétré le domicile auraient également demandé où était ce fameux grenier, et ont pu y accéder sans pour autant y trouver quoi que ce soit.
Pour rappel, le domicile du membre de la HCC dont il est ici question, épouse de l’ancien secrétaire général adjoint de la Présidence, avait également été perquisitionné de manière musclée il y a quelques semaines. En tout cas, suite aux événements d’hier, une plainte a été déposée auprès de la Brigade criminelle. Des éléments de la Gendarmerie sont déjà descendus sur place après les violences pour faire les premiers constats.
Notons que ce n’est pas le premier cas de « perquisition » ou quel que soit le nom donné à ce genre d’actes violents qui se sont déroulés depuis un mois et demi. Pour ne citer que le cas de ce qui s’est passé au domicile de quelques sénateurs, de personnalités, ou encore d’une société du groupe Sodiat à Talatamaty. Ces cas s’étaient toutefois tassés ces derniers temps avant ce retour violent.
La Rédaction








